Doit-on faire un câlin à un enfant qui a mordu ou tapé ?

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Pourquoi un câlin après une transgression ?

Lorsqu’un enfant frappe, mord ou dépasse une limite, ce n’est pas par méchanceté. C’est souvent :

✔️ Un trop-plein émotionnel qu’il ne sait pas gérer.

✔️ Un manque d’outils pour exprimer son besoin autrement.

✔️ Un besoin de réassurance après la crise.

Les neurosciences nous apprennent que le jeune enfant n’a pas encore la maturité cérébrale pour gérer seul ses émotions fortes. Après une explosion émotionnelle, il a souvent besoin d’un adulte pour retrouver son calme et sa sécurité intérieure. Le câlin ne récompense pas le comportement, il aide l’enfant à réguler son stress et à réactiver son cerveau rationnel. C’est seulement une fois apaisé qu’il peut comprendre, apprendre et progresser.

Un câlin, oui… mais pas n’importe comment !

Faire un câlin ne signifie pas tout excuser. Pour que cela soit éducatif et aidant :

1️⃣ Nommer les émotions : “Je vois que tu étais en colère/triste/frustré.”

2️⃣ Réaffirmer la règle : “Tu as le droit d’être en colère, mais tu n’as pas le droit de taper.”

3️⃣ Proposer une alternative : “La prochaine fois, tu peux dire stop avec les mots.”

4️⃣ Accueillir l’enfant sans jugement : “Je suis là pour t’aider à comprendre et à faire autrement.”

L’enfant doit se sentir compris, tout en intégrant que certaines règles ne sont pas négociables.

Les erreurs à éviter

❌ Éviter le câlin tout de suite : Laisser un temps d’apaisement si l’enfant est encore submergé.

❌ Dire “ce n’est pas grave” : Une transgression doit être expliquée et accompagnée.

❌ Câliner sans poser de mots : L’enfant a besoin d’entendre ce qui s’est passé et comment faire autrement.

Pourquoi cette approche fonctionne ?

Elle sécurise l’enfant en lui montrant qu’il est accepté même quand il se trompe. Elle l’aide à apprendre en lui donnant des alternatives adaptées. Elle renforce la relation adulte-enfant en créant un climat de confiance et de respect. Dans l’éducation bienveillante, la fermeté et la douceur vont de pair : on peut à la fois poser un cadre et offrir de l’empathie.

Un enfant en crise a besoin d’un adulte qui le guide, pas d’une punition qui le coupe du lien.

Le câlin ne valide pas la morsure ou la tape, il aide l’enfant à retrouver ses ressources pour apprendre à faire autrement.

Un cadre bienveillant est toujours ferme sur les règles, mais doux dans l’accompagnement.

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